« Le théâtre de ma mort »: La création comme annihilation

Research output: Contribution to journalArticlepeer-review

Abstract

Cet essai s’arrête sur trois dénominateurs sémantiques communs établis dans l’oeuvre de Wilson par des liens associatifs entre des images visuelles, verbales et tonales: la mort, l’hérésie et l’absence. Ils sont liés, par le thème de la création, au créateur et, plus spécifiquement, à Molière. Le créateur mourant, dévoré par sa création, est représenté dans La Mort de Molière à la fois comme un processus et son produit – le sujet observé, «un mourant au travail». La mort devient ainsi une action constitutive. Mais Molière est aussi un hérétique, un Dom Juan, un illusionniste, qui, par le fait de créer par la négation, va jusqu’à défier le Créateur. Mais un créateur est aussi celui dont l’oeuvre est produite et conservée même en son absence. Cette absence est l’objet d’une représentation, elle devient l’objet d’un fétichisme. Ces aspects permettent une interprétation de La Mort de Molière comme présentation de la création comme annihilation.
Original languageFrench
Pages (from-to)93-98
Number of pages6
JournalProtée
Volume27
Issue number1
DOIs
StatePublished - 1999

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