TY - JOUR
T1 - Colonisation spartiate dans la mer Egée
T2 - tradition et archéologie
AU - Malkin, Irad
PY - 1993
Y1 - 1993
N2 - Contrairement à son image d'État purement continental, les Grecs des périodes archaïque et classique considéraient Sparte comme une cité-mère, dont les colonies peuplaient aussi bien le Péloponnèse que les territoires d'outre-mer. Le cas de la mer Egée, surtout, est notable : des origines Spartiates ayant été attribuées à des cités telles que Mélos, Théra, Cnide et Cythère. Était-ce une illusion ? Cet article rejette le scepticisme a priori des chercheurs modernes concernant la colonisation lacédémonienne en mer Egée. En outre, il entend montrer que cette entreprise de colonisation doit être comprise comme participant à l'effort de consolidation de l'État spartiate au VIIIe siècle. La conquête de la Messénie et la colonie de Tarente qui en est issue, en Italie, méridionale, apparaissent ainsi comme l'aboutissement d'un processus de formation de l'État lacédémonien, processus qui s'est accompagné de l'exportation outre-mer de groupes auxquels il ne fut pas permis de s'intégrer dans le nouvel État. In contrast to its image as a land-locked state, Greeks in the Archaic and Classical periods regarded Sparta as a mother-city, colonizing both in the Péloponnèse and overseas. The Aegean, in particular, is noteworthy, with Spartan origins attributed to cities such a Melos, Thera, Knidos, several cities in Crete, Knidos, and Kythera. Was this a mirage ? This paper examines the evidence and rejects the a priori disbelief of modern scholars in Sparta's Aegean colonization. Moreover, it contends that this colonization should be seen as part of the consolidation of the Spartan state in the eighth century. Sparta's conquest of Messenia and its resulting colony to Taras in southern Italy were the culmination of the process of state- formation at home accompanied by the export overseas of groups not allowed to integrate in the new state. Malkin Irad. Colonisation spartiate dans la mer Egée : tradition et archéologie. In: Revue des Études Anciennes. Tome 95, 1993, n°3-4. pp. 365-381.
AB - Contrairement à son image d'État purement continental, les Grecs des périodes archaïque et classique considéraient Sparte comme une cité-mère, dont les colonies peuplaient aussi bien le Péloponnèse que les territoires d'outre-mer. Le cas de la mer Egée, surtout, est notable : des origines Spartiates ayant été attribuées à des cités telles que Mélos, Théra, Cnide et Cythère. Était-ce une illusion ? Cet article rejette le scepticisme a priori des chercheurs modernes concernant la colonisation lacédémonienne en mer Egée. En outre, il entend montrer que cette entreprise de colonisation doit être comprise comme participant à l'effort de consolidation de l'État spartiate au VIIIe siècle. La conquête de la Messénie et la colonie de Tarente qui en est issue, en Italie, méridionale, apparaissent ainsi comme l'aboutissement d'un processus de formation de l'État lacédémonien, processus qui s'est accompagné de l'exportation outre-mer de groupes auxquels il ne fut pas permis de s'intégrer dans le nouvel État. In contrast to its image as a land-locked state, Greeks in the Archaic and Classical periods regarded Sparta as a mother-city, colonizing both in the Péloponnèse and overseas. The Aegean, in particular, is noteworthy, with Spartan origins attributed to cities such a Melos, Thera, Knidos, several cities in Crete, Knidos, and Kythera. Was this a mirage ? This paper examines the evidence and rejects the a priori disbelief of modern scholars in Sparta's Aegean colonization. Moreover, it contends that this colonization should be seen as part of the consolidation of the Spartan state in the eighth century. Sparta's conquest of Messenia and its resulting colony to Taras in southern Italy were the culmination of the process of state- formation at home accompanied by the export overseas of groups not allowed to integrate in the new state. Malkin Irad. Colonisation spartiate dans la mer Egée : tradition et archéologie. In: Revue des Études Anciennes. Tome 95, 1993, n°3-4. pp. 365-381.
U2 - 10.3406/rea.1993.4541
DO - 10.3406/rea.1993.4541
M3 - ???researchoutput.researchoutputtypes.contributiontojournal.article???
SN - 0035-2004
VL - 95
SP - 365
EP - 381
JO - Revue des Etudes Anciennes
JF - Revue des Etudes Anciennes
IS - 3
ER -